Friday, December 31, 2010

Viet Nam part 3: le Nord!

Après le beau soleil des dernières semaines, on arrive à Hanoi dans une température pain de viande: il pleut, c'est gris, il fait froid!! On ne passe qu'une journée dans la ville pour organiser notre séjour dans la mystérieuse province de Ha Giang. Cette région n'est pas du tout touristique puisqu'il faut un permis spécial pour la visiter et que les informations sur l'endroit semblent secrètement gardées. Même le Lonely Planet n'y dédie que quelques maigres paragraphes plutôt fades. Les Vietnamiens ne comprennent pas trop ce qu'on veut aller faire là-bas et ça nous prend toute la journée pour trouver où et quand prendre notre autobus!

On quitte finalement en soirée avec notre enième bus de nuit. On arrive dans la ville de Ha Giang à 4h30 du matin. Il fait noir, il fait froid, tout est fermé et personne ne parle anglais. Une dame nous aide finalement à trouver un hotel, où nous dormons quelques heures. Au petit matin, on part à la recherche du centre d'immigration pour notre permis de visite et on réussit éventuellement à se faire comprendre avec des gestes et des dessins! On se trouve même un guide (M. Nam, alias Johnny...) qui nous loue deux motos: une pour Nic et une pour lui et moi.

La route majestueuse et sinueuse

On part immédiatement pour ce qui sera un des moments inoubliables de notre voyage. On ne voit que 4 touristes pendant nos quatre jours, aucun bus, aucune information en anglais. On se sent complètement ailleurs! On ziguezague à travers les montagnes, la rivière, les rizières et les rochers. Les nombreux sommets soyeux et arondis des montagnes dessinent des dragons verts contre le ciel. La rivière ondule entre les villages H'mong, une minorité ethnique du nord du Vietnam. Les rizières nous éblouissent même si la cueillette du riz est depuis longtemps passée et que les plateaux verdoyants laissent plutôt place à un patchwork de terres couleur paille.

Village de Quan Ba

Petits H'mong!
Les soirées sont froides, mais la nourriture est succulente. Nic se réchauffe avec le vin de maïs qui lui est constamment offert et qu'il lui est impossile de refuser. Dans une ville, les amis de M. Nam ne le lâche pas une minute: il est lentement submergé par les offres de shooters et de snacks de fin de soirée: pattes de poulet frites et gras de porc BBQ non-masticable sur brochette!

Une soupe Pho pour déjeuner!

Quatre jours de moto et de découvertes plus tard, on revient à la ville de Ha Giang le cul endolori et la caméra bien remplie!! On reprend un bus de nuit pour notre retour à Hanoi, où on rejoint Laurence et Hugo (petit rappel: j'ai travaillé avec Laurence il y a 10 ans, on a fait quelques jours ensemble en Inde il y a deux mois). On quitte le lendemain pour la baie d'Halong.

La baie d'Halong et ses nombreux bateaux

La température est encore une fois ordinaire, la visibilité est très réduite et il bruine. Par contre, une fois sur notre bateau, le ciel se dégage un peu et en après-midi, on visite une grotte et on fait du kayak autour des superbes rochers "flottants". Les gens sur notre bateau sont très sympathiques et en soirée, c'est la débandade! On boit de la bière en masse et on s'ouvre une bouteille de vin de Dalat, qui goûte un atroce mélange de porto et tire Sainte-Catherine...

On chill sur le bateau

Sur le bateau, il y a un karaoké semi-fonctionnel, le choix de chansons est limité et le micro est défaillant. Les gens ont vite fait de déserter, sauf Hugo et moi qui nous défonçons les poumons pendant deux heures devant un public composé des 3 membres de l'équipage!!! Un peu pathétique, mais ô combien amusant! Notre grand hit est Nothing else matters (Chuck, je pense à toi!!!!!!!!!!!).

Hugo et Annie, les deux intenses du karaoké!

Pendant ce temps, à l'étage supérieur, Nic, Laurence et les autres retournent en adolescence et jouent à des "drinking games". Nic est très fier de me conter qu'il a le "snake stare" et le "magic thumb", deux fonctions qui lui donnent un grand pouvoir sur les autres pour les faire boire! On se joint à eux et on est tous un peu gorlo quand on va se coucher. Le lendemain, Nic n'apprécie pas son réveil sur un bateau qui tangue!!!

On passe la deuxième nuit sur l'île de Cat Ba, dans la baie d'Halong. On fait un petit trek et on relaxe sur la plage. Le 23 décembre, on retourne à Hanoi sous un ciel bleu qui nous permet d'apprécier la vue à sa juste valeur.

24 décembre, veille de Noël. Frénésie de magasinage! Laurence et moi faisons les boutiques pour nous acheter un kit de Noël (les gars porteront les habits que Nic s'est fait faire à Hoi An). On se met beau pour notre soirée chic. Nic achète du mousseux (couleur et goût douteux, mais bon, c'est festif!) et on trinque à notre Noël à l'étranger.

Le petit couple devant le resto de Noël

Les Québécois fêtent Noël à Hanoi

On soupe dans un superbe restaurant au bord du lac avec un menu de fruits de mer qui fait grandement plaisir à Nic! Il se délecte surtout des crabes frits et des énormes langoustes.

Hugo est vraiment impressionné par les grosses langoustes

On termine la soirée en se promenant dans les rues animées de la ville. Il y a environ 40 000 chrétiens à Hanoi et les Vietnamiens aiment célébrer cette fête en festoyant autour de la grande cathédrale.


Gros party en face de la cathédrale

Le 25, on se fait un matin de Noël relax à regarder des films dans la chambre de Lolo et Hugo, puis on court à travers la ville pour acheter tout ce que Nic veut se procurer (à lui et pour des cadeaux) avant son départ. Je trouve ça extrêmement difficile d'envisager son départ. On sépare nos possessions pour que j'aie tout ce dont j'aurai besoin pour le reste du voyage. Incroyable de penser que ça fait 3 mois qu'on est parti.

On se dit finalement au revoir et pendant qu'il fait 30 heures de transport pour retourner à Montréal, je profite d'une journée supplémentaire à Hanoi à flâner avec Laurence et Hugo. Nous partons tous les trois le 28 décembre pour une escale de quelques jours à Singapour!

Monday, December 27, 2010

Viet Nam part two: le Centre

Le 9 décembre, on quitte la côte pour arriver à Dalat, jolie ville coloniale française. On va entre autres visiter une chute en bordure de la ville et pour s'y rendre, de l'entrée du site, un petit circuit de montagnes russes a été construit. On embarque chacun dans un bolide, qu'on contrôle soi-même. Sur le parcours, des pancartes rouillées nous indiquent où freiner dans les courbes... je doute de la sécurité de l'installation, mais c'est vraiment très drôle de se promener ainsi!!! Pour ajouter au sentiment de fête foraine, il y a aussi un stand de tir à l'arc pour gagner divers prix. On s'essaie! Nic vise un tigre, la flèche dévie complètement et se plante en plein centre d'une autre cible et il se mérite une bouteille de vin de Dalat. Le Vietnam n'est pas reconnu mondialement pour ses produits vinicoles et on comprendra vite pourquoi quand on en fera la dégustation...
Annie et son super bolide

On part ensuite pour deux jours avec des Easy riders, des motocyclistes qui nous emmennent découvrir les Hauts Plateaux du Centre, une magnifique région où habitent plusieurs minorités ethniques du Vietnam. La route est sublime et nos chauffeurs-guides, qui parlent très bien français, nous racontent combien cette région a été dévastée par la guerre. On voit des montagnes complètement dénudées et des jungles rasées par les produits chimiques déversés par les avions américains.

Rien ne pousse sur ces "montagnes chimiques"

Ce coin du pays est beaucoup mois touristique et on se sent beaucoup plus près de la "vraie vietnamienne". On roule à travers les nombreuses plantations de café, de poivre et de cacao. On mange dans des restos locaux et c'est de loin la meilleure bouffe qu'on a mangé depuis notre arrivée!

Plantations de café

Rangées de poivriers

Diner avec M. Stéphane et M. Hing, nos guides

Matin brumeux
 On voit plusieurs mariages, on s'arrête souvent pour jaser gestuellement avec les mariés, on prend des photos avec eux. À un moment, un garçon dans la vingtaine, gravement déformé par l'Agent Orange, me prend les mains et les promènent sur son visage, il me prend par le bras et sourit, fier de sa "conquête". Ces moments brièvement partagés avec des gens de notre génération sont empreints d'une authenticité si véritable, ce sont de réels échanges entre locaux et étrangers unis quelques minutes. Ces moments uniques dépeignent exactement pourquoi voyager est si magique.

Un des couples de mariés rencontrés

Trop mignons ces petits enfants!
Après notre virée en moto, on passe 2 jours dans la très sympathique ville de Hoi An. Les couturiers abondent dans cette ville et Nic se fait faire deux habits, trois chemises et achète des cravates. Il sera tout beau pour son retour au travail, dans quelques semaines!! On rencontre 3 Autraliens et on profite amplement des bières à 3000 Dong (15 sous) et de l'excellente nourriture offerte par les restaurants.

Jolie rue à Hoi An


Bière ridiculement cheap à Hoi An

On se loue encore des motos et on va voir les ruines de My Son. On n'a pas de guide et aucune information n'est donnée sur le site, donc les ruines nous apparaissent surtout comme étant de vieux tas de briques submergés par la végétation luxuriante et tropicale. C'est joli, mais bon... la meilleure partie de cette activité est la route en scooter!


Les ruines de My Son
 Après quelques bières supplémentaires, on quitte pour l'aéroport pour notre vol vers Hanoi.

Sunday, December 19, 2010

Viet Nam part one: le Sud

On passe notre première soirée à Ho Chi Minh City à explorer un peu les environs. La ville est très moderne, on rencontre même des jeunes dans un parc qui parlent très bien anglais et nous posent toutes sortes de question sur notre style de vie, notre travail, le voyage. Le lendemain, on explore davantage et Nic se prend pour le parfait touriste qui veut TOUT faire et voir. Cette résolution s'effrite après la visite du Musée de la Révolution, un grand bâtiment pratiquement vide et sans intérêt!
Regardez ça le beau touriste!

Par contre, le War Remnant Museum, lui, nous touche bien autrement. Ceux qui y sont déjà allés pourront en témoigner, ce musée est troublant. Photos de guerre sanglantes, portraits de gens déformés par l'Agent Orange, réplique des cages pour prisonniers, foetus monstrueux dans le phormol (pas des photos là, des VRAIS FOETUS exposés dans un bocal)... Ce musée témoigne des atrocités de la guerre. Je dois souvent m'arrêter pendant la visite pour atténuer les vertiges et les larmes qui montent en moi.

On part ensuite à Cholon (le Chinatown) pour se changer les idées. Puis, au retour vers l'hôtel, on voit une pancarte annonçant une comédie musicale de Noël: A Christmas Carroll de Charles Dickens. On achète nos billets et on se met beaux pour notre soirée au théâtre. On se rend compte que c'est une troupe amateure mi-vietnamienne, mi-étrangère qui a monté le spectacle pour une oeuvre de charité... C'est tout simplement hilarant... Il y a une distribution d'environ 50 comédiens, ce qui fait inutilement beaucoup trop de gens sur la scène, les micros sont défaillants, tous comme l'anglais de certains interprètes vietnamiens et la moitié des chanteurs faussent! Le tout, dans un décor trop complexe pour les moyens, des costumes qui n'avantagent pas les comédiens (j'ai en tête une robe rouge qui donnait un immense cul carré à une des filles...) et avec un effet de lumière raté (notez bien qu'effet est au singulier, il n'y avait vraiment qu'un seul effet spécial, un spot rouge qui tourbillonait sur scène). Pour ajouter à la magie, derrière nous, la responsable du théâtre taponnait sans cesse son sac de chips et mangeait bruyamment!! On sort tout de même du théâtre ravis et dans un certain esprit des Fêtes!

A Christmas Carrol: une partie de la distribution!!

4 décembre: on part visiter les tunnels de Cu Chi, un labyrinthe souterrain de plus de 200km dans lesquels circulaient les Viet Cong pendant la guerre. La claustrophobe en moi peut difficilement imaginer comment ces guerrilleros ont pu passer des journées entières étalées sur plusieurs années dans ces couloirs étroits et suffocants. Nic s'aventure dans un des tunnels, je m'abstiens! Les visiteurs peuvent aussi essayer les fusils de guerre et Nic se laisse convaincre de tirer quelques balles de AK-47. Le bruit est assourdissant!

Le AK-47, légèrement différent d'un fusil de paintball!

On passe les 5 et 6 décembre dans le Delta du Mékong, avec un groupe. C'est une typique activité toute organisée: une partie est intéressante, mais il y a beaucoup trop d'activités par jour. La balade en bateau sur la rivière et à travers les marchés flottants est agréable et on aime bien voir comment les habitants font le lait de coco ou les regarder faire des feuilles de riz. Par contre, les activités du type "maintenant, on va manger des fruits exotiques" ou" maintenant, on va aller voir un village typique et observer les gens locaux" ne nous impressionnent pas! La meilleure partie est de dormir chez des gens de la place, qui nous concoctent un magnifique souper et nous offrent des shooters de vin de riz à volonté (Nic est un invité exemplaire et il s'en enfile plusieurs alors que je m'en tiens plutôt à la bière...)!

Vendeur de melons sur le Delta du Mékong

Shooter de vin de riz, avec notre hôte complètement saoul...
On quitte ensuite vers la côte est et on s'arrête deux jours à Mui Ne, sur le bord de la mer. On loue un scooter et on roule jusqu'à de magnifiques dunes de sable sur lesquelles on peut faire de la crazy carpet. On relaxe, on se baigne, on prend le temps de lire et de se promener. De petits plaisirs simples sous un beau ciel bleu!

Les magnifiques dunes de sable

Mui Ne, petit village de pêcheurs

Saturday, December 4, 2010

24 novembre au 2 décembre: les vacances en Thaïlande

On prend notre vol de Katmandou dans un bâtiment qui ressemble plus à une école secondaire qu'à un aéroport! En arrivant à Bangkok, on prend le bus pour se rendre en ville et on rencontre Andy, un Britannique qui est instructeur de plongée sur l'île de Ko Tao. On devait passer 3 jours seulement à Bangkok pour faire faire nos visas du Viet-Nam, mais on décide d'allonger le séjour pour aller sur l'île et apprendre à faire de la plongée. On a 24h à Bangkok avant le départ vers Ko Tao.

Khao San Road, à Bangkok
Il y a presque 10 ans que je suis venue en Thaïlande et plein de souvenirs remontent à la surface! Après 2 mois à dire "Namaste" pour bonjour, il faut maintenant reprogrammer nos cerveaux pour "Sawadee ka"! On se promène sur la très touristique et extravagante Khao San Road, où on s'enfile plusieurs Pad Thai à 1$, au rythme de la musique techno et des hit américains remixés avec un beat de samba... Je me fais couper les cheveux pendant que Nic se prend un fish massage. Dans le reflet du miroir, je peux l'observer et c'est hilarant: ça le chatouille tellement qu'il a de la difficulté à garder les pieds dans l'aquarium!

fish massage!

On consulte un médecin (encore!), qui croit qu'il y a un risque à ce que je fasse de la plongée à cause de ma bronchite pas terminée. Une fois sur l'île, Nic fait donc son cours seul avec Andy. Il doit se raser pour que que le masque adhère à sa peau, ça fait tout drôle de le voir sans barbe! Pendant qu'il patauge dans la piscine en apprenant les rudiments de ce sport, je me promène sur la plage et bois du café glacé en lisant. La température n'est pas excellente, mais il fait quand même assez chaud pour se baigner un peu.

Sairee Beach, où notre hôtel est situé sur Ko Tao

Quand Nic termine ses exercices, on part souper ensemble et je fais un genre d'indigestion pendant toute la nuit et la journée suivante. Pendant ce temps, mon homme se prend pour un poisson et fait ses deux premières plongées en mer. Il revient les yeux étincelants, en me contant tous les poissons qu'il a vus sous l'eau.

Le lendemain, il repart en bateau explorer les fonds marins et quand il revient vers midi, il est maintenant un plongeur certifié! Pour célébrer, on loue un scooter et on part à l'aventure sur l'île, qui est composée de plusieurs baies translucides surplombées par une végétation tropicale à travers laquelle une route plutôt rock & roll a été construite. En soirée, on mange des excellentes brochettes de poisson et on prend quelques bières avec Andy.

Nico, frais rasé, est le chauffeur désigné!

Shark Bay, qu'on visite pendant notre virée en scooter
On fait la grasse matinée, puis Nic repart explorer en scooter pendant que je fais un mini-cours accéléré de plongée avec Andy, qui me permettra d'aller plonger avec eux le lendemain. Je n'apprends que le fonctionnement de base de l'équipement et quelques manoeuvres d'urgence. Pour le reste, c'est Andy qui me supervisera pendant que je serai sous l'eau. Il pleut abondamment pendant la journée et toute la nuit. Mais quand on se lève le matin du 30 novembre, la pluie se calme un peu. On se prépare et on repart en bateau pour aller jouer avec les poissons à 12 mètres de profondeur (je ne peux pas aller plus creux sans qualification). C'est vraiment incroyable, on s'amuse à contourner les coraux et Andy nous pointe les poissons intéressants avec des signes pré-établis.

Après la plongée, avec Andy

De retour sur la terre feme, on doit courir pour terminer nos sacs et manger un peu, puis on repart vers Bangkok, où nous avons une journée et demi qui nous attend. L'autobus s'arrête à un restaurant-dépanneur et Nic ne sait plus où donner de la tête, il y a des trucs étranges à manger partout sur les tablettes et il veut tout essayer! Il se limite tout de même à trois articles (calmars séchés épicés, algues frites et caramel à l'ananas). Dans l'autobus, il se fait une dégustation avec les voisins, tout le monde s'échange de la nourriture bizarre (je participe seulement à la dégustation quand des chocolats me passe sous le nez... sinon, j'ai peu d'intérêt pour des chips au poisson...)!

À Bangkok, on revoit nos amis du trek, Julie et Nic, qui sont aussi en Thaïlande pour un peu de plongée avant leur retour à Québec, alors on passe la journée du 1er décembre avec eux! Julie et moi nous faisons faire une pédicure pendant que les hommes boivent de la bière! On s'achète du nouveau linge, question de se refaire un peu une garde-robe de voyage et on remange du Pad Thai en quantité industrielle. La journée se termine par un massage de pieds devant l'hôtel.

Moment unique: Annie se fait faire une pédicure...

Détente ultime: massage des jambes pour 3$
2 décembre, dernier jour à Bangkok. On flâne un peu et on quitte vers l'aéroport pour notre vol vers Ho Chi Minh City. Nous n'aurons pas vu grand chose pendant notre séjour thaï, seulement Khao San Road et Ko Tao, mais on avait grandement besoin de cette semaine de vacances pendant le voyage! Une semaine à ne rien faire, sauf arpenter la rue la plus touristique de l'Asie pour s'acheter des t-shirt à 4$ et voir un peu de plage et de vie marine sur une île faite pour les touristes, avec centres de plongée, restos, bars et magasins de plage à perte de vue!

Saturday, November 27, 2010

La fin du periple nepalais

Pokhara est une charmante ville sur le bord d'un lac entouré de montagnes vertes avec la chaine himalayenne en arrière-plan. On prévoyait y faire du rafting, louer un scooter, faire de petites randonnées pour admirer le paysage et avoir une vue d'ensemble de ces montagnes que nous avons contournées à pied. Malheureusement, Dame Nature et nos corps affaiblis en ont voulu autrement. Un épais brouillard nous a caché les montagnes pendant toute la semaine!
Pokhara vu du World Peace Pagoda
Après une arrivée triomphale, le déclin... Je crache mes poumons, j'arrive à peine à dormir et respirer tellement je tousse et ma gorge est enflée. On consulte le pharmacien, qui nous conseille de voir un médecin. Bon... on n'aura pas pris d'assurances pour rien, on est en train d'enrichir le système de santé népalais de Katmandou à Pokhara! Un médecin quasi-nain qui louche de façon terrible arrive donc et il se présente avec un sens de l'humour aussi douteux que la salubrité du local dans lequel nous sommes installés... "Hello, I'm clean doctor, work with upper body, not dirty doctor working below the belt, hahahahaha". Son rire fait tellement peur que même ses yeux tentent de se sauver en louchant chacun de leur bord... Après les questions d'usage, il m'observe la gorge avec une grosse lampe de poche, me palpe le cou et me tatonne les poumons avec son stétoscope, à travers mes trois couches de vêtement (clean doctor... pas question qu'il s'approche d'un contact avec ma peau!!!). Et me livre son diagnostic: "yes, infection of the lung, respiratory tracks not good, you have start of pneumonia". Je me retrouve avec une prescription pour 5 différents médicaments!

Le lendemain, c'est Nic qui se remet à avoir des problèmes d'intestins... On retourne voir notre ami le pharmacien, qui recommande d'envoyer une analyse de selles à l'hôpital. Et hop, Nico remplit le petit pot et il est sur les antibiotiques lui aussi ("eeeeeh... stomach no good, nothing working, need more medicine"). On est rendu plus que chummy avec le pharmacien, on lui a tellement acheté de médicaments qu'on a le droit à des refill d'eau gratuits pendant tout notre séjour en plus de plusieurs conversations intéressantes.
On passe donc nos journées à nous promener un peu (pas trop vite pour mes poumons et pas trop loin pour les intestins de Nic!), on fait un petit tour de bateau sur le lac, on grimpe une petite butte et on mange dans les bons restos de la ville.
Bateaux sur le lac!
La dernière journée, je me décide à aller faire du parapente. C'est une expérience complètement incroyable. Les conditions n'étant pas excellentes pour faire un long vol, mon pilote décide au moins de me donner quelques sensations fortes en faisant de légères acrobaties. C'est tellement cool!!!! J'en veux plus! Cette sensation de s'envoler d'une falaise et de voler dans les mêmes courants que les oiseaux, c'est tout simplement fabuleux!
Dylan, mon pilote italien, m'attache securitairement
Le vol! Quelle merveilleuse sensation!!
En soirée, on revoit nos amis du trek et on soupe avec eux au merveilleux Everest Steak house, notre première viande rouge en très longtemps! Sur cette note positive, on repart faire nos sacs et dormir un peu avant de repartir à Katmandu pour notre vol du 24 novembre vers Bangkok. Notre dernière semaine au Népal aura été un peu ralentie par le brouillard et les défaillances de nos corps, mais on en aura au moins profiter pour se reposer, bien manger et prendre ça relax un peu...

Le Népal en chiffre:
120 km de marche
9000 roupies de frais médicaux
8 lbs de moins pour ma part
15-20 lbs de moins pour Nic... avec sa barbe de plus en plus fournie, ses joues et ses yeux qui se creusent chaque jour, sa capine du Che et son sourire contagieux, il a maintenant l'air d'un révolutionnaire cubain! Very sexy!!!
Mon sexy boy!
17-24 novembre: Pokhara-Katmandou-Bangkok

Friday, November 19, 2010

Le trek autour des Annapurna


5 au 17 novembre: THE trek

Notre miniature porteur, Bacchuram
 À 6h du matin le 5 novembre, on se lève et on va rejoindre Bacchuram, notre porteur de 39 ans qui mesure environ 4'9''.  Le trajet d'autobus vers Bhulbule, ville de départ du trek, prend toute la journée. La route sinueuse à travers les montagnes est à la fois magnifique et épeurante. Le bus est ralenti par des attroupements de gens qui dansent dans la rue pour le festival de Diwali, importante célébration hindou qui s'étire sur quelques jours. On arrive finalement à notre lodge, où on mange avec deux Allemands, dont un ressemble étrangement à Sergei Kostityn (non, ce n'est pas un compliment...).

Balancoire en bambou sur fond de cascade fraiche...
Typique paysage des premiers jours

Les trois premières journées de marche nous portent de 840m à 2700m. Ce sont de grosses journées, on marche environ de 7h30 à 15h30 avec une pause pour diner. On passe à travers des rizières et des champs étagés de céréales diverses. On ne voit pas encore les cimes enneigés du massif, mais on est entouré de vallées et de montagnes verdoyantes et on suit la rivière Marsyangdi, dont les flots turquoises nous suivront tout au long du trek. On partage la route avec les ânes et on aperçoit quelques fois d'autres marcheurs, mais nous sommes principalement seuls.

La superbe riviere qui coule dans la vallee
Village niche dans les champs
Un des nombreux villages que nous traversons
  











Au quatrième jour, on fait la rencontre de 3 Français (Michel, Yann et Lucas), 2 Québécois (Julie et Nicolas), une Allemande et un Suisse (Sabine et Bruno). On marchera ensuite avec ces gens pour presque tout le trajet. Deux autres journées de marche nous font voyager dans de somptueuses forêts de conifères et nous traversons de nombreux ponts chambranlants. Bacchuram fait même une courte prière avant chaque traversée! L'altitude commence à se faire sentir, mais les montées éreintantes sont récompensées par des points de vue imprenables sur les plus hauts sommets du globe.

INDESCRIPTIBLE!!! Les montagnes sont incroyables!
Photo de couple sous les prayer flags, apres une montee ridiculement essouflante
Les 10 novembre, on arrive avec tous nos nouveaux amis dans le village de Manang, à 3500m, où nous passerons deux nuits pour permettre à nos corps de s'acclimater à l'altitude. Le soleil généreux réchauffe les journées, mais dès qu'il se cache derrière les sommets, ça se refroidit considérablement. On passe nos soirées emmitouflés dans nos polars, tuques et mitaines, à jouer aux cartes et aux dés, à jaser et à rire. L'ambiance est vraiment conviviale et les gens sont extrêmement sympathiques.

Manang, pendant notre journee de repos, on fait une petite marche pour accelerer l'acclimatation

De l'autre cote de la riviere, on apercoit le village de Manang

Le 12 novembre, on repart pour le village de Yak Kharkha, à 4000m. À cette hauteur, il faut faire attention à ne pas monter plus de 500m par jour pour ne pas souffrir du mal des montagnes. En altitude, un mal de tête veut souvent dire qu'un liquide s'échappe dans le cerveau, créant une pression qui peut devenir dangereuse. Nous sommes quelques uns à ne pas très bien nous sentir à ce village alors le lendemain, le groupe se sépare. Les Français partent vers Thorong Phedi, dernier village avant la traversée à Thorong La Pass, le plus haut point du trek, alors que nous décidons, avec Julie, l'autre Nic, Sabine et Bruno de monter très légèrement au village suivant, Letdar, situé à 45 minutes de marche seulement. Dans le jour, nous sommes au chaud dans une salle vitrée qui agit comme une serre, mais la soirée est tout simplement glaciale. On réussit de peine et de misère à endurer le froid jusqu'à 20h, heure jugée appropriée pour aller au lit! On se glisse donc dans nos sacs de couchage frisquets et on attend un sommeil difficilement atteignable à cette altitude.

Un Yak blond au toupet frise... c'est certain qu'il se fait niaiser par les autres yaks...

14 novembre, on monte vers Thorong Phedi, à 4500m. Notre rythme de croisière est incroyablement lent, nous marchons à pas de tortue, mais à une vitesse stable, sans prendre trop de pauses. La respiration est plus difficile, le manque d'oxygène est palpable. À la difficulté physique de la marche s'ajoute un côté psychologique non négligeable. Il faut constamment être alerte aux symptômes du mal des montagnes et nous avançons si lentement que ça en vient décourageant! On arrive finalement à destination vers l'heure du midi et on fait une petite marche supplémentaire pour mieux s'acclimater. Il est conseillé de toujours dormir plus bas que le plus haut point atteint dans une journée, donc on marche quelques centaines de mètres supplémentaires avant de redescendre.  Nic décide même de pousser plus loin et se rend jusqu'à environ 5000m, d'où la vue est spectaculaire. La soirée est longue et froide et nous avons hâte d'enfin traverser le sommet de notre trek.

15 novembre, 4h15 du matin, Bacchuram cogne à notre porte pour nous réveiller. On se réveille tous les six, on mange un déjeuner consistant et on part vers 5h15 pour une ascension de 900m vers Thorong La Pass. La montée commence à la lueur de nos lampes frontales, puis le soleil perce tranquillement le ciel. Ce n'est toutefois pas suffisant pour réchauffer nos doigts et orteils et les bourrasques de vent n'aident en rien notre réchauffement! 
Astie qu'y fait frette!!!!
Sublime paysage desertique et hivernal, vers Thorong La Pass!
4 heures a lentement monter le sentier rocheux, dans un decor magnifique
On conserve notre rythme de tortue pendant environ 4 heures et nous atteignons enfin le point culminant de la randonnée, à 5416m! Le ciel est complètement bleu, la vue est indescriptible. Tout autour de nous, les yeux grands ouverts et le sourire étampé au visage, nous contemplons les sommets enneigés qui semblent si près, les paysages désertiques de roc et de sable ainsi qu'une formation rocheuse ressemblant à un château qui surplombe le tout... 

VICTOIRE!!!!!!!!!!!
Les 4 Quebecois et nos deux porteurs a 5416m d'altitude
On passe environ 30 minutes au sommet, puis on repart pour la deuxième partie de la journée, une abrupte descente de 1600m sur des chemins sablonneux et parfois glissant. Le paysage de l'autre côté de la passe est beaucoup plus désertique, très différent. Nous arrivons à la ville de Muktinath vers 15h, complètement vidés!

Le lendemain, dernière journée de marche pour Nic et moi. On descend à travers des vallées en suivant de nouveau une rivière. Le paysage est toujours aussi beau et impressionnant, mais nous sommes heureux que ce soit la fin de notre randonnée. Nous sommes crevés, j'ai les genoux en compote et quelques ampoules sont sur le point d'apparaître sur pratiquement tous les points de mes pieds! Notre périple s'arrête à Jomsom, à 2800m, où on se fait un souper d'adieu avec nos amis. On s'achète du fromage de yak et on se fait un petit apéro fromage et bière, avant d'engloutir notre souper.

Derniere journee de marche, vers Jomsom

Les fameux ponts himalayens...
17 novembre. On déjeune et on part vers l'aéroport de Jomsom. Notre avion à hélices décolle avec 3 heures de retard, dans des vents qui ne semblent pas opportuns pour un tel vol... Dans les airs, nous contournons les immenses montagnes himalayennes, mais même ce décor imprenable n'enlève pas le stress omniprésent pendant les 25 minutes du vol! À 13h, on atterrit à Pokhara, deuxième ville en importance du Népal. On se trouve un hôtel, on mange et on se couche pour une nuit de 12 heures, fiers de notre accomplissement...