Thursday, February 17, 2011

11 au 14 février: The End, Mumbai, Londres, Montréal!

Le 11 février, je passe la journée dans le train, de 10h à 22h, pour me rendre de Goa à Mumbai. Le trajet est fantastique, les paysages verdoyants défilent sous mes yeux, me permettant de voir une facette plus rurale de l'Inde. J'adore les trains indiens, ils sont extrêmement vivants. Des vendeurs de chai, café et nourriture déambulent joyeusement en chantant la liste de ce qu'ils vendent, des enfants courent partout et pratiquent leurs chorégraphies de Bollywood, les gens rient et chantent. Mon voisin de siège se rend à Mumbai pour un concert de Bryan Adams ("I love him, he's the one who inspired me to play music") et il est vraiment enthousiaste que je sois Canadienne ("all the great musicians are Canadian: Justin Bieber, Celine Dion, Nickelback").

J'arrive à Mumbai en soirée, dans l'immense gare où dorment, sur le sol, des centaines de gens. Je marche les quelques minutes qui me séparent de mon hotel, le dernier endroit où je pose mon sac en quatre mois et demi. Le lendemain, je me promène dans la ville, qui est magnifique et surpeuplée! Puisque c'est sur le bord de l'eau, la pollution est moins étouffante qu'à Delhi, mais un épais smog enrobe tout de même les bâtiments.

Mumbai dans le smog
Mumbai
Dobi Ghat, où à peu près tout le lavage de Mumbai se fait
En après-midi, je vais dans les marchés pour mes derniers achats et je m'amuse à observer la foule dense et colorée qui se faufile dans les rues étroites, à travers les voitures, rickshaws et vélos. C'est étourdissant! Je termine ma longue marche en retournant près de l'hôtel, où je mange un délicieux repas (je ne me tanne pas de la nourriture indienne!!).

En route vers les marchés
Machine pour faire du jus de canne à sucre
13 février, dernière journée! Je vais dans le quartier touristique de Colaba, où je passe une partie de la journée à flâner entre les immeuble historiques et les boutiques. En après-midi, je découvre un festival des arts. Dans un parc, des troupes de danses se succèdent sur une scène, des structures d'art moderne sont parsemées un peu partout et des kiosques d'artisanat indien étalent des objets provenant de toutes les régions du pays.

Vers Colaba, un parc où le criquet est roi
Pour 300 roupies (7$ environ), je vais à une dégustation de vins indiens. J'y rencontre Matt, un Anglais installé depuis un mois à Mumbai pour le travail. Ensemble, on découvre les vignobles indiens, dont certains produits ne sont pas mal... On passe l'après-midi à déguster les différents produits, puis on va souper sur une incroyable terrasse huppée qui surplombe la ville (c'est sa compagnie qui paie le repas!). À 21h30, je quitte Matt, embarque dans un taxi, passe à l'hôtel chercher mon sac et je suis en route vers l'aéroport!

Le vol Mumbai-Londres se passe dans un sommeil facilité par l'alcool! J'arrive à Londres à 7h du matin et je quitte pour le centre-ville, où je rejoins Monisha (avec qui j'ai fait ma retraite de méditation) pour un déjeuner suivi d'un tour de la ville! Ces 5 heures à Londres me donnent envie d'y revenir pour plus longtemps, la ville est incroyablement belle et les pubs semblent attirants...

Monisha et moi, à Londres

Je reprends le train vers l'aéroport à 13h pour mon vol, qui m'emmène à Montréal pour 18h, le 14 février. Mon copain m'attend avec des fleurs et c'est avec un immense sourire que je fais mes premiers pas dans l'hiver. Home, sweet home! Après un incroyable voyage, il fait bon d'être de retour à la maison, d'enfiler des jeans, de boire l'eau du robinet et d'être entourée des gens que j'aime.

Sunday, February 13, 2011

1 au 10 février: Annie et ses hommes!

Après un road trip de 3 jours, Thomas et moi arrivons en soirée à Agonda Beach, dans le sud de Goa. Je dors dans une hutte de bambou et le lendemain, je vais rejoindre Thomas, stationné près de la plage avec d'autres gens qui voyagent en voiture. En arrivant sur les lieux, je suis bouche bée. La majorité des véhicules ne sont pas de simples Westfalia, ce sont des mastodontes transformés en maisons roulantes. Des familles qui parcourent les continents à bord de ces machines équipées de cuisines IKEA, panneaux solaires et connections wi-fi...

Un beau truck mercedes bien équipé!

The king of the court... INCROYABLE.
Ce véhicule peut aller sous l'eau...

On passe la journée à relaxer sur la plage, à se baigner dans la mer calme et à manger les pieds dans le sable. Thomas quitte en fin d'après-midi et je reste encore un peu, en attendant mon bus de nuit vers Hampi.

Hampi

Hampi, c'est un endroit unique, légèrement surnaturel. Des montagnes de roches rougeâtres sont éparpillées au hasard sur un terrain autrement occupé par des rizières, des palmiers et une rivière qui, contrairement aux autres cours d'eau indiens, ne semblent pas polluée. Des temples et des ruines sont également dispersés sur les deux rives.

En vrai, les couleurs sont hallucinantes...

Hampi, un paradis

La rive nord, où je suis installée, est constituée d'une petite rue touristique qui mène à d'autres petits villages. L'endroit est si petit et l'atmosphère, si conviviale, qu'il est simple de rapidement se faire des amis. C'est ainsi, qu'au désespoir de mon chum au Québec, je passe 5 jours en compagnie de John, Marcus, Patrick et autres gars (quelques filles aussi...).

John, d'Edmonton
Marcus, de Berlin
Patrick, de Londres (un enfant lui dit d'ailleurs "You can't be
from UK, you're black", et il doit s'obstiner avec lui...)
Je passe ces journées avec eux à visiter les ruines, à pédaler jusqu'à un réservoir où on peut se baigner, à louer des scooters pour aller au Monkey Temple voir le coucher du soleil. Je flâne dans les cafés, je lis, je ris, je vis. J'adore cet endroit!

Un singe qui fait du yoga au Monkey Temple

Mais après 5 jours à flâner, je quitte ce paradis pour aller terminer mon voyage à Goa. Pour la plupart des gens, Goa est synonyme de plage. Pour ma part, ce n'est pas ce dont j'ai envie, alors je m'installe pour 3 jours à Panjim. C'est très agréable de se promener, iPod en poche, dans cette ancienne ville coloniale portugaise. Je me sens un peu malade, alors je prends ça très relax. Je me promène à travers les églises et les maisons colorées, je visite une plantation d'épices, je me trouve un café pour lire, je fais quelques siestes par jour...

Auto-rickshaw dans les rues de Panjim

Une des nombreuses églises de Goa
Je dois avouer qu'à l'approche imminente de mon retour à Montréal, mon cœur n'est plus vraiment en Inde. Je m'exaspère rapidement devant l'inefficacité des Indiens et je suis tannée de l'attention continue qu'on me porte. Pu capable des "which country?", "what's your good name?", "very beautiful, can I have your email info?" et autres questions/commentaires du genre. Je commence à avoir hâte de retrouver l'anonymat des rues montréalaises, hâte de ne plus paqueter/dépaqueter mon sac à dos, hâte de retrouver mes amis et ma famille, hâte d'être enfin de retour dans les bras du seul homme qui me fait réellement tripper...

Saturday, February 5, 2011

21 janvier au 1 février : yoga, overdose et road trip


J'arrive à Varkala, au Sharanagati Guesthouse, le 21 janvier, pour une semaine de sivananda yoga. Hari, mon professeur, est un Allemand au parcours de vie éclectique qui vient tout juste d'ouvrir sa résidence de yoga, donc l'endroit est presque désert. Avec 3½ heures de pratique par jour et un professeur quasi-privé, je progresse rapidement et m'épate devant ma flexibilité nouvellement acquise!

Hutte ou ont lieu les cours de yoga
C'est le paradis. Ma chambre est superbe, le yoga se pratique à l'extérieur, le diner est magnifiquement cuisiné par la femme-à-tout-faire. Varkala est sur le bord d'une falaise, où s'étalent à l'infini de petits restaurants, hôtels et boutiques pour backpackers. J'habite à 30 secondes de Black Beach, une petite plage de sable noir charbon, fin comme de la cendre et chaud comme le feu! Je m'installe souvent à l'ombre d'un bateau de pêche pour lire et écouter de la musique jusqu'à ce que la chaleur m'envoie courir vers les vagues démentes.

Black Beach

Je soupe tous les soirs au même endroit, assise confortablement devant le soleil qui se couche sur la mer arabe, bercée par les remix indiens de samba-Radiohead et techno-Pink Floyd et servie par Dill, un sympathique employé qui finit par m'avouer son amour indéfectible à la fin de la semaine... L'amitié homme-femme en Inde est un concept obscur et incompris, ce qui ternit la majorité de mes échanges avec les gens du pays.

Varkala

Le 28, je quitte mon havre de paix pour aller visiter l'ashram d’Amma, une guru indienne humanitairement très impliquée qui distribue amour et compassion en donnant des câlins. En arrivant devant l'immense temple rose bonbon où je dois m'inscrire, je réalise que je n'ai pas du tout envie d'être ici. Les dévoués d'Amma, dont plusieurs vivent en permanence sur le site, sont partout, les murs sont placardés de photos d'elle, des chants dévotionnels à son intention sont chantés quotidiennement. Après un mois de janvier sous le signe de la méditation et du yoga, c'est trop, je fais une overdose de spiritualité et de dévotion.


Le temple de l'ashram d'Amma

Je dors une nuit là-bas, puis le lendemain, je quitte précipitamment pour Alleppey, un peu au nord. Je dors dans un hôtel douteux et le lendemain, rencontre Thomas, un Suisse qui conduit sa camionnette autour du monde. On passe l'après-midi dans une petite barque à naviguer à travers les backwaters, un ensemble de canaux créés par le reflux de la mer. C'est magnifique et relaxant.

Thomas dans notre bateau

Paysage typique des backwaters

Certains canaux sont envahis par les algues
Tres chill, sur le bateau!

Après notre balade, on quitte en voiture vers Kochi, petite ville coloniale sympathique où nous passons une journée avant de poursuivre notre road trip qui nous mènera, deux jours plus tard, à Goa. 

Filets de peche chinois a Kochi

Je participe a la remontee du filet de peche!

On s'arrête souvent pour manger ou visiter une ville au passage, on se perd en cherchant un sanctuaire d'oiseaux qui n'existe plus et on discute avec les nombreux curieux qui s'attroupent inévitablement autour du véhicule dès qu'il s'immobilise...Thomas est un agréable compagnon de voyage et un fantastique chauffeur qui s'adapte naturellement au chaotique code routier indien! Une aventure très bienvenue après un mois de sérénité apaisant mais un peu ennuyeux à la longue...